Première à Brest. L'Arkéa Ultim Challenge s'élance ce dimanche !

En voile, c’est un tour du monde inédit qui s’élance ce dimanche midi - 7 janvier - de Brest pour six skippers bretons. Ils seront au départ de l’Arkéa Ultim Challenge. Jamais une telle course n’a été organisée en solitaire sur des maxi-trimarans. Une nouvelle course au large donc, avec pour la première fois des "zones cétacés". Il s'agit de zones de course, comme près des Îles Canaries, interdites aux bateaux pour protéger les mammifères marins et leurs reproductions. L’un des favoris nous a accueilli sur son bateau "Banque Populaire", le breton Armel Le Cléac’h.

"On ne fait pas la course au large pour faire n'importe quoi !"

"C'est une discussion qui a été ouverte avec les Teams, les scientifiques qui ont regardé cette problématique et les organisateurs également car on est tous sensibles à la cause ! On ne fait pas la course au large pour faire n'importe quoi, il y a un intérêt à la fois environnemental et aussi de sécurité. C'est une discussion qui a pris du temps et aujourd'hui c'est un premier "step", on a mis en place des zones spécifiques. C'est une première pour la course au large, cela n'a jamais été fait jusque là sur des courses autour du monde... et c'est je pense quelque chose qui devrait devenir assez logique dans les prochaines années."

Les Mers du Sud

Dans ce parcours, il y a les mers du Sud qui risquent d’être pleines de surprises pour les skippers, mais l’inconnu c’est ce qui fait la beauté de la course au large pour Armel Le Cléac’h, interrogé par Romain Houeix. "On est assez vite loin de toute terre, c'est ce qui peut être compliqué si on a un problème majeur, car les premiers secours qui arriveraient sur place mettraient plusieurs jours à venir. On devrait y passer un peu de temps dans ces mers du Sud, environ entre deux à trois semaines, et il faudra être vigilant !

[Parcours] Direction le sud de l’Afrique, puis l’Australie avant de contourner l’Amérique du sud et de traverser l’Atlantique pour retrouver Brest.

Les paris sont ouverts jusqu'au bout parce qu'on sait que jusqu'à l'arrivée à Brest, il peut se passer beaucoup de choses. La dernière ligne droite peut être très compliquée. Même si on arrivera lors de la deuxième quinzaine de février, on sera encore en hiver et cela peut être encore assez costaud au niveau de la météo... Donc jusqu'au bout, il peut se passer beaucoup de choses !"

ça enchaîne pour Armel !

Entre la victoire en Martinique sur la Transat Jacques Vabre en novembre dernier, le retour à Lorient et ce nouveau départ, le calendrier est bien rempli pour Armel Le Cleac’h basé à Lorient avec son trimaran "Maxi-Banque Populaire" :  Les vacances attendront : on savait que ce programme était dense, mais on s'est préparé en conséquence avec mon équipe "Banque Populaire". On a beaucoup navigué au printemps, avant l'été et certains ont travaillé le jour de Noël. Merci encore à eux pour que je sois dans les meilleures conditions pour partir ce dimanche 7 janvier... On a aussi beaucoup travaillé sur la fiabilité du bateau, j'espère que toutes ces semaines de travail en amont nous serviront. Cela a déjà fonctionné sur la Jacques-Vabre avec Sébastien Josse. On est contents d'avoir gagné cette grande course et on espère continuer sur cette dynamique. Là, c'est autre chose, d'abord je suis tout seul à bord et puis on part sur un tour du monde, c'est un autre exercice."

Les autres skippers au départ de l'Arkéa Ultim Challenge sont Charles Caudrelier, Thomas Coville, Tom Laperche, Anthony Marchand et Eric Péron. C'est aussi une nouvelle course, à quelques mois du départ du Vendée Globe le 10 novembre depuis Les Sables d'Olonne.

Le départ de l’Arkéa Ultim Challenge a lieu ce dimanche à 13h30, au large de Brest, retour des premiers skippers espéré dans la deuxième quinzaine de février.

Pour voir la situation ou le pointage des bateaux : https://www.arkeaultimchallengebrest.com/fr