"Ambiance incroyable" : Saint-Nazaire Volley remporte la finale aller contre Tours

Encore un exploit pour Saint-Nazaire ! Le SNVBA a battu Tours, ce mercredi 24 avril, en finale aller du championnat de France devant 1 500 nazairiens bouillants à Coubertin (3 sets à 1). Septième de la saison régulière, pensionnaire de deuxième division il y a deux ans, les Nazairiens sont à un match d’un sacre historique chez le champion en titre, Tours.

"La pression n'est pas une question de résultat, c'est une question de statut."

Mais ne parlez surtout pas de pression au capitaine Ludovic Duée. "Je n'ai aucune pression. Toute la pression est sur Tours qui a le budget pour, les infrastructures pour, le joker médical pour... Ils sont contre le mur et nous sommes sur les rails. La pression ce n'est pas une question de résultat, c'est une question de statut. Nous sommes challengers depuis le début et nous utiliserons cette même carte de challenger jusqu'au bout pour les pousser dans leurs retranchements, pour qu'ils sentent qu'ils sont en train de se faire grappiller par des challengers."

Celui qui disputait son dernier match à Saint-Nazaire compte bien mettre un terme à sa carrière de la plus belle manière, avant de devenir prêtre... "Un ancien préparateur physique et ami m'a dit "La pire chose que tu puisses faire à un club, c'est de le faire "chier" à vie avec une belle photo de toi avec une médaille autour du cou". Il m'a dit "Bats toi pour aller grappiller cette médaille et mettre ta photo sur le mur du club house". Ils auront ta tronche à vie dans l'enceinte du club. J'aime beaucoup ça."

La ferveur de toute une ville 

Pas de pression, mais de l'émotion chez le manager général du Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique, Gilles Gosselin : "je suis ému parce qu'on travaille avec beaucoup d'engagement. Nous n'avons pas un très gros budget, nous devons décupler des forces autres que l'aspect financier : le dévouement, le talent des joueurs, des salariés et des bénévoles. Des ambiances comme ça, des moments comme ça, c'est hyper précieux. Je suis aussi ému parce qu'on est en perpétuelle évolution. Il y a la satisfaction de sortir des performances XXL et quand tout le monde en profite, c'est magique." 

L'attaquant-réceptionneur Titouan Hallé, originaire de Rennes, est lui aussi subjugué par cette ferveur collective des Nazairiens : "c'est dingue la passion qu'il y a dans cette ville ! C'était incroyable à chaque match de la saison et c'est encore mieux depuis les play-offs. Même les adversaires nous le disent... Ce soutien nous aide énormément."

Mais à Tours, au match retour ce dimanche 28 avril, il faudra faire sans ce soutien. En cas de défaite, c’est un set en or décisif qui départagera les deux équipes.