La Bretagne reste la région française la moins touchée par le Covid 19

23 avril 2020 à 6h35 par Benoit DE MINIAC

OCEANE

Le bilan quotidien, publié hier soir, nous annonce seulement 37 cas supplémentaires en 24h, soit un total de 2243 personnes.
- 618 (+11) résidant en Ille-et-Vilaine
- 545 (+13) dans le Morbihan
- 540 (+13) dans le Finistère
- et 322 (+6) dans les Côtes d’Armor

Dans les hôpitaux, la situation est sous contrôle avec seulement 75 malades en service de réanimation (-4 en 24h) et 364 dans les autres modes d’hospitalisation (-3 en 24h).
On note aussi 684 retours à domicile (+23 en 24h et 193 personnes décédées (tous âgés de 55 à 100 ans), soit 1 de + en 24h.

Pendant ce temps, et alors que le gouvernement planche sur le déconfinement du le 11 mai, Emmanuel Macron s'est rendu en Bretagne hier après midi pour saluer "la ferme France".
Une filière alimentaire déterminante face à la pandémie de coronavirus, selon lui. 
Le chef de l'Etat s’est rendu en Finistère dans une serre de tomates, puis dans un supermarché afin de rendre hommage à toute la chaîne de "la ferme France", symbole de la "deuxième ligne" de la "guerre" contre le coronavirus.
« J'espère que nos concitoyens vont être réconciliés avec ce beau métier qui est celui de nourrir la nation", a-t-il dit en allusion à "l'agri-bashing" visant une partie de la profession ces derniers mois.

Emmanuel Macron qui fait face aussi au défi du déconfinement.
Lors de sa visite en Bretagne, hier après midi, pour rendre hommage aux salariés de l'agroalimentaire qui « nourrissent le pays », le chef de l'Etat a livré « quelques indices » sur le futur plan de déconfinement.
Il a évoqué des mesures plus ou moins rapides “selon les secteurs et selon les régions”.
“La stratégie de tester, isoler, accompagner doit permettre d’endiguer les choses et d’éviter la montée d’une deuxième vague. On a besoin de faire baisser le nombre de cas quotidien dans le pays pour que ce soit gérable”, a-t-il indiqué avant de prévenir que cette 2e étape « va durer. Elle sera progressive, concertée, parfois lente, et peut-être différenciée selon les secteurs d’activité ou les régions ».

Sur le front de l'économie et du BTP, notamment, les professionnels tentent de relancer les chantiers.
Des chantiers pour la plupart à l'arrêt depuis un mois. Les acteurs bretons viennent de signer une charte afin de préserver leurs équipes et répartir les efforts financiers liés à cette crise.
Une charte signée par la Fédération française du bâtiment, la CAPEB (la  Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment ), les architectes de Bretagne et l'Association régionale des organismes d'HLM. Les professionnels du bâtiment s'engagent d'abord à organiser leurs chantiers pour protéger au mieux les salariés et artisans.
Exemple sur ce chantier déconstruction de logements à Saint Jacques de la Lande, près de Rennes, où le travail vient de reprendre après un mois d'arrêt. Une reprise dans des conditions bien différentes, comme l'explique David Uguet, responsable de la maîtrise d'oeuvre pour le promoteur Keredes

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Reste qu'entre les délais de construction rallongés et les dispositifs sanitaires, le surcoût sera conséquent.
Il sera donc supporté par les différents maillons de la chaîne... y compris sur la facture, pour le client.

Pendant ce temps, Funbreizh, une agence de voyage qui propose notamment des "box" contenant des séjours pour découvrir la Bretagne, se veut solidaire des soignants.
Pour le moment, l'économie du tourisme est à l'arrêt complet, ce qui n'empêche pas l'entreprise de mettre en place une action solidaire dans le but d'offrir aux soignants un repos bien mérité le moment venu.
Ecoutez Pascale PETIT, directrice de production chez Funbreizh

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Si l'opération vous séduit et que vous voulez participer, RDV directement sur funbreizh.com.
Ces box peuvent être financées par les entreprises qui souhaitent se montrer solidaire des soignants.

Je termine avec les dispositions sont annoncées pour la vente du muguet du 1er mai.
Les producteurs et fleuristes ne sont pas autorisés à accueillir du public dans leurs établissements. Toutefois, le décret du 23 mars 2020, précise qu’ils sont autorisés à vendre le muguet et autres fleurs coupées en mode "à emporter" ou en livraison, dès lors que les mesures barrières seront strictement mises en place, en corrélation avec la configuration du magasin et de ses abords.
Les clients pourront donc commander et être livrés ou venir retirer leurs commandes au seuil du magasin... en remplissant une attestation dérogatoire d'achat de 1ère nécessité.