Gilets jaunes : l'intervention d'Emmanuel Macron décisive ?

10 décembre 2018 à 5h20 par Benoit DE MINIAC

OCEANE

Après l'acte IV de la mobilisation des Gilets Jaunes, ce WE, l'intervention d'Emmanuel Macron apparaît comme décisive. Longtemps muet, le président de la République doit s'exprimer ce soir à 20h. Il devrait annoncer des mesures « fortes et concrètes » pour apaiser le pays. Mais, à priori, il n'y aura pas de hausse du SMIC ni de retour en arrière sur l'ISF.

Ce WE, donc, les GJ étaient 136 000 dans toute la France dont 3000 à Nantes, 2000 à Rennes, 500 à St Nazaire, quelques centaines à Lorient et Vannes, 150 à Redon. Ils étaient aussi regroupés à Pontivy, Auray, Ploërmel et même Arzal où la RN165 a été bloquée une partie de la journée de samedi. A Vannes, ils ont encore bloqué quelques rond-points et défilé dans le calme, samedi, entre le centre commercial Carrefour et la préfecture où ils ont été reçu. A St Nazaire, ils étaient accompagné des militants de la « Marche pour le Climat ». A Herbignac, les GJ qui tiennent le rond-point du Leclerc se sont retrouvés en AG pour regrouper leurs doléances.

Notez aussi cette initiative d'une 30aine de maires ruraux du Morbihan. Ils ont ouvert un « cahier de doléances ». Ils proposent aux citoyens d'y écrire leurs revendications cette semaine avant de les transmettre aux députés et au préfet.  Parmi ces maires, on trouve ceux de Rohan, Campénéac, St Pierre Quiberon, Ambon, St Dolay ou encore Locmalo.

Enfin, sachez qu'à Ouessant, dans la nuit de vendredi à samedi, la résidence secondaire de François de Rugy (Ministre de la Transition écologique) a été taguée d'insultes et de revendications. Une enquête a été ouverte.

En marge de la manifestation des GJ, à Vannes, une cinquantaine de personnes ont défilé du port jusqu'à la préfecture, samedi. Des militants de la défense de la laïcité qui refusent la remise en cause de la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ils s’inquiètent des récentes déclarations d’Emmanuel Macron qui dit vouloir « réparer » le lien « abîmé » entre les deux institutions. Pour la Libre Pensée 56, à l'origine de cette mobilisation, « il faut que le cap de la loi reste en place : la République ne reconnaît aucun culte. »