Le skipper professionnel François Gabart au Spi Ouest-France

30 mars 2024 à 9h24 - Modifié : 30 mars 2024 à 9h46 par Yann LAUNAY

François Gabart Spi Ouest-France 2024
François Gabart sur les pontons de la Trinité
Crédit : Yann Launay

Parmi les skippers de renom engagés dans cette 46ème édition du Spi Ouest-France : François Gabart, qui prépare des aventures autrement ambitieuses, mais se dit ravi de ce retour au Spi, des années après y avoir participé.

François Gabart participe ece week-end pascal au Spi Ouest-France sur un open 7.50, avec une partie de ses coéquipiers du trimaran SVR Lazartigue. Et même s’il est désormais habitué aux voiliers les plus puissants du globe, pas question pour le navigateur de snober les régates sur des supports plus modestes : "pour nous c'est aussi une façon de naviguer quand malheureusement notre grand trimaran n'est pas disponible. Ce sont des bateaux qui sont très différents : on passe d'un multicoque à un monocoque, on passe d'un bateau qui vole à un bateau archimédien, néanmoins c'est toujours intéressant en termes de communication entre nous. C'est toujours bien de naviguer sur plusieurs supports, c'est un bon entraînement pour nous. Il y a du plaisir à retrouver cette ambiance de régate, on est content avec toute l'équipe, d'être sur l'eau et de s'amuser."

François Gabart
Crédit : Yann Launay

Le trophée Jules Verne en ligne de mire

François Gabart participe aux régates avec plusieurs coéquipiers de l’écurie SVR Lazartigue, dont Tom Laperche. Une façon de souder encore un peu plus le groupe, dans l’optique du Trophée Jules Verne, le record du tour du monde en équipage. "C'est le gros objectif de l'année. On entre dans une phase de chantier qui va durer plusieurs mois, le bateau a été très abîmé pendant l'Arkea Ultim Challenge, malheureusement on ne va pas pouvoir naviguer sur le trimaran pendant quelques mois. En revanche à partir de la fin d'été on va avoir un programme assez chargé, avec deux courses au début de l'automne, et après on va revenir pour être en standby pour le Jules Verne.

L'objectif est de faire le tour du monde le plus rapidement possible en équipage. Ce n'est pas simple, IDEC a fait un temps incroyable il y a maintenant 7 ans. Mais on a des bateaux qui ont beaucoup progressé, je pense qu'on sera nombreux à tenter ce Trophée Jules Verne l'hiver prochain, ça va être assez excitant."

François Gabart
Crédit : Yann Launay

"Il faut aider les femmes à accéder au haut niveau"

C'est une des causes chères au navigateur : sur le Spi comme sur d’autres courses à la voile, François Gabart estime que les femmes restent encore trop minoritaires. Avec son écurie MerConcept, basée à Concarneau, François Gabart a lancé un appel à candidatures, pour permettre à une femme de participer à la Route du Rhum, en 2026. "C'est génial, on a reçu plus de 120 candidatures, de 30 nationalités différentes, on ne pensait pas que ça allait avoir un tel rayonnement. Cela montre qu'il y a du potentiel, qu'il y a un besoin, que les choses ne vont pas assez vite, qu'il y a beaucoup de femmes qui veulent naviguer, et qui ne trouvent pas forcément des opportunités pour naviguer. Les femmes sont là, elles ont envie, il faut tout faire pour les aider à accéder au plus haut niveau. C'est parce qu'il y a eu Florence Arthaud que des jeunes filles peuvent s'identifier, passer du dériveur à la voile olympique et à la course au large."

François Gabart
Crédit : Yann Launay

Le 46ème SPI Ouest-France se déroule jusqu'au lundi 1er avril inclus dans le Morbihan, il est l'évènement voile majeur de l'ouest, et compte de nombreux équipages amateurs et professionnels. Au total, près de 400 bateaux et 2 000 régatiers réunis à la Trinité sur Mer.

Le SPI est un partenariat Hit West et Océane.